Chers
auditeurs, bonjour.
Au micro,
Christian Eyschen, Secrétaire général de la Libre Pensée française.
Le sujet que nous allons aborder aujourd’hui est la question de la
laïcité en Europe.
L’Europe
pourra-t-elle être un jour laïque, républicaine, démocratique et
sociale ? Cette question nous est souvent posée. Si par Europe, on
entend une notion de continent, alors la réponse est indubitablement
oui. L’Europe sera ce qu’en feront les peuples, les nations et les
Etats libres. En tout cas, si l’on s’inscrit dans la grande
tradition de liberté qui veut que cela soit le droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes qui décide de l’avenir des nations.
Par contre, si
l’on entend par Europe, les institutions supranationales de
Bruxelles et de Strasbourg, alors la réponse est non. Cette
Europe-là est cléricale, réactionnaire, antisociale et aux antipodes
de la démocratie.
Dans l’Union
européenne actuelle, il y a autant de républiques que de monarchies.
Quel système choisira Bruxelles ? La différence n’est pas mince
entre ces deux régimes politiques. Il a fallu plus d’une révolution
pour bâtir puis consolider la République dans notre pays pour
construire la démocratie et réaliser l’égalité des citoyens. Notre
République est encore aujourd’hui menacée gravement par l’Europe des
régions, politique impulsée par les eurocrates qui remet en cause
l’unité et l’indivisibilité de la République..
Cherchez la
différence
Dans 14 pays
sur 15, hormis formellement la France, tous ces pays connaissent
soit des religions d’Etat en Europe du Nord de tradition
protestante, soit des Eglises d’Etat comme en Angleterre et en
Grèce, soit des concordats avec le Vatican dans les pays de
tradition catholique. Même le Portugal, pourtant censé être laïque
depuis la Révolution des œillets de 1974, a maintenu le concordat
corporatiste et fasciste de Salazar conclu en 1929.
Un concordat
est un accord diplomatique conclu entre un Etat et le Vatican et qui
favorise outrageusement la religion catholique. Dans la plupart des
cas, les prêtres, prélats, bedeaux et sacristains sont payés
grassement sur les fonds publics, et leurs écoles discriminatoires
et ségrégatives sont, elles aussi, payées par l’argent de tous les
citoyens au mépris des convictions personnelles qu’ils peuvent
avoir.
Il y a des
concordats en France dans la région d’Alsace Moselle, en Allemagne,
en Autriche, en Italie, en Espagne, au Portugal. Et dans les pays
qui frappent à la porte de l‘Union européenne, le Vatican s’empresse
de conclure les mêmes accords diplomatiques comme en Pologne et en
Slovaquie. Les concordats se répandent comme une lèpre à travers
toute l’Europe.
Dans 14 pays
sur 15, hormis la France, les prêtres catholiques, orthodoxes ou
anglicans, les rabbins israélites, les pasteurs protestants, les
imams musulmans peuvent être enseignants dans l’Ecole publique. Dans
la plupart des pays, les religions sont enseignées à l’Ecole
publique et sont considérées comme matière à examen.
Dans un grand
nombre de pays, règne encore le délit moyenâgeux de blasphème. En
Allemagne, en Autriche, en Grèce, au Danemark, en Angleterre, en
Espagne, notamment ; il est interdit de critiquer les religions sous
peine d’être traduit devant les tribunaux pénaux. Dans plusieurs de
ces pays, les libres penseurs ont été condamnés pour avoir critiqué
les Eglises.
Dans 15 pays
sur 15, les fonds publics sont détournés pour financer les écoles
privées dont l’écrasante majorité sont d‘origine religieuse. Le
Parlement européen a décidé, il y a quelques années, de rendre
obligatoire le financement public des écoles privées.
Le rôle des
traités européens
Le traité de
Maastricht de 1992 a introduit dans les champs de compétence de
l‘Union européenne les domaines de l‘Education et de la Culture. Un
enseignant de l’Ecole publique de n’importe quel pays, sous réserve
de la validation de ses compétences, diplômes et qualifications,
pourra venir enseigner dans n’importe quel autre pays de l’Union
européenne. Hors, hormis la France, les religieux de toute nature
peuvent être enseignants dans les Ecoles publiques.
Que se
passera-t-il quand un prêtre catholique italien, enseignant du
public, demandera à enseigner en France ? On lui refusera parce que
les lois laïques scolaires et la loi de séparation des Eglises et de
l’Etat de 1905 l’interdit expressément. Mais il fera alors appel à
la Cour européenne de Justice pour discrimination et non application
du principe européen de réciprocité. Et comme le droit communautaire
européen est supérieur au droit national de notre pays, la France
sera condamnée et le prêtre pourra enseigner dans notre Ecole
publique.
Les traités
européens ont pour fonction de créer des dynamiques de rapprochement
sur la base de ce qui est le plus largement répandu en Europe. Dans
ce cas précis, comme dans bien d’autres, la référence n’est pas la
laïcité, mais au contraire le cléricalisme.
En matière de
libertés démocratiques fondamentales, on est aussi en droit de
s’interroger. Notre loi de séparation des Eglises et de l’Etat de
1905 indique dans son premier article « La République assure la
liberté de conscience » et pour l’assurer effectivement, elle
indique dans son article 2 « La République ne reconnaît, ne salarie,
ni ne subventionne aucun culte ».
On nous objecte
souvent que l’article 9 de la Convention européenne des Droits de
l’Homme proclame « la liberté de conscience, de pensée et de
religion », mais la jurisprudence constante de la Cour européenne de
justice considère que ces notions n’impliquent nullement la laïcité
des institutions nationales et la séparation des Eglises et des
Etats. Pour la Cour européenne, ni les religions d’Etat, ni les
délits moyenâgeux de blasphème et les impôts d’Eglise ne sont
contraires à cet article 9. En France, il est interdit par la loi de
1905 de financer une religion. La législation européenne le permet
au contraire.
Le délit de
blasphème
L’actualité a
vu, au cours de ces dernières décennies, des campagnes cléricales se
mener contre des affiches de film jugées blasphématoires par les
religieux. Je pense, par exemple, A la dernière tentation du Christ,
à Ave Maria, à Larry Flint, à Amen. Des procès ont eu lieu pour
interdire ces affiches. En France, les cléricaux les ont tous perdu.
Par contre, dans d’autres pays, il n’en a pas été de même. Lorsque
des citoyens de ces pays ont porté l’affaire devant la Cour
européenne de Justice en indiquant que l’interdiction d’affichage
était contraire à l’exercice de leur liberté de conscience garantie
par l’article 9, la Cour européenne les a débouté au nom du fait
qu’elle ne pouvait ignorer que la majorité des citoyens du pays
concerné était catholique !
Par ailleurs,
la Charte européenne des droits fondamentaux garantit la liberté de
religion et de changer de religion mais en aucun cas celle de n’en
avoir aucune, alors que près de 40% des européens n’a aucune
appartenance et pratique religieuse.
C’est dans ce
contexte juridique et institutionnel que se poursuit la discussion
de la future constitution de l’Union européenne. Certaines forces
exigent une référence explicite à la notion d’un « dieu révélé »
dans le préambule de cette constitution. Le Vatican et la Pologne
sont aux avant-postes de cette exigence cléricale. Helmut Kohl,
alors chancelier de l’Allemagne l’avait aussi réclamé avant d ‘être
limogé par les électeurs.
En juin 1997,
la Conférence Intergouvernementale d’Amsterdam, devait réviser le
Traité de Maastricht. Quelques mois plus tôt, l’Etat du Vatican
proposait d’inclure dans le chapitre F du Traité qui aborde la
question des libertés fondamentales cette phrase : « Le
christianisme est l’héritage culturel des peuples en Europe ». Or,
le Vatican n’est pas membre de l’Union européenne et ne le sera
jamais.
Pour adhérer à
celle-ci, il faut remplir un certain nombre de conditions minimales
en matière de libertés démocratiques, on le voit bien actuellement
pour la Turquie. Hors, au Vatican, il est interdit d’être non
catholique, d’être syndiqué, de faire grève et c’est le seul Etat au
monde, où il n’y a jamais eu la moindre élection démocratique. Par
ailleurs, c’est l’un des derniers Etats staliniens au monde, pire
que la Corée du Nord.. Il y a plus de fonctionnaires à la Curie
romaine que de citoyens du Vatican. Tout appartient à l’Etat, les
entreprises, les commerces, le sol, le sous-sol et les immeubles.
Jean-Paul II se
promène dans le monde entier pour prêcher les droits de l’Homme et
la fameuse et fumeuse troisième voie en matière économique, celle
dite « entre le capitalisme et le collectivisme ». On est donc en
droit de lui demander pourquoi il n’applique pas ses théories dans
son Etat. Il serait alors un peu plus crédible.
Amsterdam
1997
L’Union
européenne a donc refusé de discuter de la proposition du Vatican
car il n’avait pas le droit de débattre des traités européens.
Quelques semaines avant l’ouverture de la Conférence d’Amsterdam,
l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche et le Portugal déposaient la même
demande que le Vatican.
L’Union
européenne a alors adopté une déclaration portant le numéro 11 qui
sera intégrée à l’Acte unique quand tous les pays auront ratifié les
traités européens ; les pays qui adhérent actuellement et aussi ceux
qui veulent y adhérer. Cette déclaration stipule ceci : « L’Union
respectera et ne préjuge pas le statut dont bénéficient, en vertu du
doit national, les Eglises et les associations ou communautés
religieuses dans les Etats membres ».
Cela veut dire,
qu’au vu de la diversité des situations dans chaque pays : religion
d’Etat, Eglise d’Etat, concordat et séparation des Eglises et de
l’Etat, l’Union européenne ne peut imposer un modèle unique. Elle
reconnaît donc tous les modèles de relation entre les religions et
les Etats (elle ne préjuge pas) et elle les protégera en interdisant
qu’on les change à l’avenir quand la ratification sera définitive
(d’où le terme : elle respectera). L’Union européenne intégrera tous
les types de relation dans le droit communautaire européen qui est
supérieur à toutes les législations nationales.
Cette
déclaration N°11 ne vise qu’à garantir et à réactiver les privilèges
antidémocratiques des Eglises et des religions dans les différents
pays de l‘Union européenne. Quand elle sera devenue définitive,
aucun peuple, aucune nation, aucun Etat en Europe ne pourraient
jamais remettre en cause les religions d’Etat, les concordats, les
délits de blasphème et les impôts d’Eglise tels qu’ils existent dans
un grand nombre de pays sur le continent européen. En France, nous
ne pourrons alors abroger le statut clérical d’exception d’Alsace
Moselle et les décrets concordataires de 1939 qui régissent les
Territoires d’Outre-Mer. Cette décision européenne est un véritable
déni de démocratie.
Notons aussi la
triste comédie du Traité de Nice où l’on a vu messieurs Chirac et
Jospin refusaient fièrement que l’on mentionne « l’héritage
humaniste et religieux de l’Europe ». Ils ont fait supprimer
l’héritage humaniste qui n’est, quand même pas, n’importe quoi, dans
l’Europe des Lumières. Ils ont changé le terme religieux par celui
de « spirituel », mais uniquement dans la version française. Le
texte allemand du traité dit « spirituel-religieux ». Quelle honte !
L’Europe et le
Vatican
Actuellement se
discute donc la future constitution européenne. Les lobbys cléricaux
exigent que la déclaration N°11 d’Amsterdam soit intégrée dans
l’article I-51. Et même qu’elle soit aggravée. L’article I-51
reprend donc le texte de la déclaration d’Amsterdam et rajoute : «
En reconnaissance de leur identité et leur contribution spécifique ,
l’Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier, avec
ces Eglises et organisations ».
C’est, non
seulement, le maintien des privilèges antilaïques et
antidémocratiques des Eglises, mais c’est aussi l’officialisation
des religions dans les institutions. C’est la négation de la liberté
absolue de conscience des citoyens des différents pays.
Il y a fort à a
parier, au vu de la diversité en Europe, qu’au grand dam du Vatican,
ne figurera pas une référence à Dieu et au christianisme comme
héritage culturel des peuples en Europe dans la constitution
européenne que nous concocte Valery Giscard d’Estaing. Pour autant,
cela ne fera pas de l’Union européenne une institution laïque.
D’abord du fait de l’article clérical numéro I-51 qui maintient les
privilèges des religions. Ensuite pour une deuxième raison qui a
pour nom : le principe de subsidiarité..
Ce principe de
subsidiarité est le moteur des institutions européennes et il a été
intégré récemment dans la constitution française par la
décentralisation-régionalisation contre le principe d’unité de la
République et d’égalité des citoyens. La première fois que ce terme
de subsidiarité est apparu, c’est dans l’encyclique Quadragesimo
Anno de Pie XI en 1931. Il définit ce principe de la manière
suivante : “ Que l'autorité publique abandonne donc aux groupements
de rang inférieur le soin des affaires de moindre importance où se
disperserait à l'excès son effort ; elle pourra, dès lors, assurer
plus librement, plus puissamment, plus efficacement les fonctions
qui n'appartiennent qu’à elle parce qu'elle seule peut les remplir :
diriger, surveiller, stimuler, contenir, selon que le comportement,
les circonstances ou la nécessité l'exige”.
Le modèle
d’organisation sociale et économique vanté par le pape est alors le
fascisme italien et les syndicats verticaux corporatistes. Cette
idée de subsidiarité a été répandue ensuite dans la construction de
l’Union européenne par cette formule : » Ne jamais confier à un
organisme de rang supérieur ce qui peut être fait par un organisme
de rang inférieur ». Cela semble est le bon sens même. Mais à y
regarder de plus près, on s’aperçoit aisément que c’est un principe
réactionnaire.
La subsidiarité
contre la République
Quelle est la
société où ce principe a été appliqué pleinement ? Et bien, c’est
dans la France d’Ancien Régime. L’organisme de rang supérieur
qu’était la monarchie ne s’occupait que des pouvoirs régaliens : la
police, l’armée, la justice et la diplomatie. En clair, la guerre et
la répression. Tout le reste, qui fait l’apanage d’une société
moderne, était confié à des organismes de rang inférieur.
L’éducation, l’enseignement, la bienfaisance, les hôpitaux à
l’Eglise catholique. Les impôts étaient collectés par les Fermiers
généraux qui se servaient allégrement au passage. C’était un
véritable désastre social.
Quand les
révolutionnaires de 1789 veulent réaliser la démocratie et l’égalité
des citoyens, ils proclament la République et ils inventent le
service public. Ils font l’inverse de l’Ancien Régime, ils confient
les missions d’intérêt général toujours à des organismes de rang
supérieur : les services publics et l‘administration républicaine
nationale, départementale et municipale. C’est ce qui permet
l’égalité effective.
Tout au
contraire, la subsidiarité appliquée par l’Union européenne et la
décentralisation votée le 17 mars 2003 à Versailles, c’est la
privatisation des services publics. Ce sont la restauration
scolaire, les Pompes funèbres, le service des eaux, la collecte des
ordures, les crèches, la santé confiés à des entreprises
capitalistes qui sont de rang inférieur par rapport à l’Etat. Quand
le gouvernement demande le prélèvement à la source des impôts sur la
feuille de paie, c’est vouloir faire des patrons les nouveaux
Fermiers généraux.
La
subsidiarité, c’est la destruction des acquis républicains et
sociaux. C’est la fin de la République, mais pas la fin de l’Etat
qui voit ses pouvoirs régaliens renforcés pour « diriger,
surveiller, stimuler, contenir » comme le disait Pie XI. Bref, pour
réprimer toujours davantage.
Cette future
constitution européenne sera donc cléricale, nul ne peut en douter
aujourd’hui. Est-ce à dire que les dirigeants politiques européens,
de droite comme de gauche, sont tous des croyants ? Absolument pas !
Mais s’ils utilisent les religions, les Eglises et la doctrine
sociale de l’Eglise catholique contenue dans les encycliques papales
; c’est que les confessions monothéistes ont toujours été pour le
maintien de l’ordre et de l’oppression sociale. C’est ce qui a fait
que ces religions se sont maintenues au fil des siècles.
Monothéisme et
oppression sociale
Saint Paul l’a
dit dans son Epitre aux Romains, la puissance impérialiste de
l’époque : « Il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu ou qui
soit librement consenti par lui. En conséquence, l’esclave doit
obéir à son maître, comme la femme doit obéir à son mari ». Dès
lors, se révolter contre l’oppression sociale, c’est désobéir à la
volonté divine.
C’était hier et
c’est aujourd’hui. Au troisième symposium des policiers chrétiens
qui s’est tenu du 4 au 8 mai 1998, sous le titre « Police et
Humanisme » ; voilà ce que déclarait Jean-Pierre Dintilhac,
Procureur de la République au Tribunal de Grande Instance de Paris,
présenté comme homme de gauche et socialiste : « Monseigneur Daloz
nous interrogeait tous sur la question de savoir si l’on pouvait
être à la fois policier et chrétien. C’est à cette question que je
souhaite tout d’abord répondre pour affirmer que, de mon point de
vue, non seulement l’on peut être tout à la fois chrétien et
policier mais que tout chrétien doit être, d’une certaine manière,
policier ». Il avait bien compris la doctrine sociale de l’Eglise.
De la même
manière, quand Bonaparte conclut le concordat en 1801, il ne croit
pas en Dieu, mais il explique alors : « Comment avoir de l’ordre
dans un Etat sans religion ? La société ne peut exister dans un Etat
sans religion. La société ne peut exister sans l’inégalité des
fortunes et l’inégalité des fortunes ne peut exister sans la
religion. Quand un homme meurt de faim à côté d’un autre qui
regorge, il lui est impossible d’accéder à cette différence s’il n’y
a pas là une autorité qui lui dise « Dieu le veut ainsi, il faut
qu’il y ait des pauvres et des riches dans le monde ; mais ensuite
et pendant l’éternité le partage sera fait autrement » ».
Le publiciste
catholique Louis Veuillot rajoutera à la fin du XIXème siècle «
Quand on ne croit pas en Dieu, il faut être propriétaire pour
respecter la propriété ».
Agissons pour
la laïcité en Europe !
Nous refusons
ce vieux monde qui sent le coffre-fort et l’eau bénite. Nous
refusons la future constitution européenne et le principe de
subsidiarité. C’est pourquoi la Fédération nationale de la Libre
Pensée française et l’une des plus importante organisations laïques
d’Angleterre, la National Secular Society viennent de lancer un
appel commun pour la tenue d’un rassemblement laïque européen, à
Paris le samedi 6 décembre 2003 :
- Contre
l’Europe vaticane, cléricale et religieuse ! - Contre la
préservation des privilèges des religions ! - Contre
l’officialisation de leurs existences dans les institutions ! -
Pour l’absolue liberté de conscience ! - Pour la laïcité en
Europe ! - Pour la séparation des Eglises et des Etats
!
La Libre Pensé
française et la National Secular Society appellent toutes les
organisations rationalistes, sceptiques, libres penseuses,
humanistes et laïques et les citoyens des différents pays en Europe
à y participer.
Je vous
remercie.
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