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Question à l'étude par Joël DECHAUME  (L.P.BdR - Grpe. Quatre-vingt Treize)

pour consulter ses annexes, cliquer sur moi

  

 

Autour du compte rendu de la RENCONTRE organisée par l’OBSERVATOIRE INTERNATIONAL de la LAÏCITÉ le 10 mai 2003 sur le thème LAÏCITÉ ET ISLAM ( Comme promis, compte-rendu ci-joint ) à laquelle la Libre Pensée a participé, je propose que cette année, nous travaillions également sur le thème « La  Libre Pensée face à Islam », notre fédération en organisant une conférence, les groupes par des réunions à thème et l’Impertinent par des articles et compte-rendus.

 

 

La question à l’étude 2004 nous offre impose également de travailler sur ce thème.

 

En effet, elle interroge sur la difficulté qui peut exister à « promouvoir » le modèle Laïque Français dans les pays qui ne sont ni des Républiques, voire même pas des Démocraties, que nous pouvons souvent appeler théocraties et parfois dictatures islamiques. Nous devons donc débattre sur le comportement que nous devons avoir envers elles. Pour être en accord avec nos convictions, il nous faudra donc lutter contre toute forme d’asservissement religieux.

 

C’est vrai que nous pourrons être parfois en contradiction avec certaines de nos prises de position mais c’est le bonheur des peuples que nous souhaitons libérer du joug des sanguinaires et des violents qui devra toujours l’emporter. En effet, nous pourrons être gênés par notre motion du congrès de Marseille pour le « droit à la libre expression » appuyée sur la dissolution du Refah partisi Turque, ( Voir encart ci-dessous ) motion qui, indirectement, revient à soutenir le droit à la libre expression aux fins de propager la mort au nom d’une religion. Mais ne doutons pas un seul instant que, dans nos actions, nous ferons toujours le choix de la lumière laïque contre les ténèbres islamiques, de la connaissance contre l’obscurantisme, du bonheur contre le malheur, de la vie contre la mort.

 

 

La Cour Constitutionnelle Turque a pris souverainement la décision de dissoudre le Refah Partisi

 

La répétition publique de graves appels aux meurtres et de destruction de la Nation par des députés du Refah Partisi ont provoqué, le 16 janvier 1998, la dissolution de leur parti par la Cour Constitutionnelle parce que contraires à la Constitution Laïque de la Nation.

                            Quelques extraits :

« La Turquie sera détruite, elle pourra devenir comme l’Algérie » - « Le sang va couler, ce sera pire qu’en Algérie » .   Il faut : « anéantir les non-croyants » , « imposer les lois de la Charia en Turquie … par la force ! … et dans le sang si nécessaire ! »  etc,..

 

(Avant ces appels à la violence, rappelons que le Refah Partisi, fondé le 19 juillet 1983, a milité pendant 15 ans, a eu des membres élus)

 

Le 22 mai 1998, Refah Partisi et trois députés, font appel près la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg.. pour violation de plusieurs articles de la Convention européenne des Droits de l’Homme, en particulier l’art. 11

 

       La Cour considère qu’un parti politique, tout en bénéficiant de la protection des dispositions de la Convention et notamment de celles de l’article 11, peut mener une campagne en faveur d'un changement de la législation ou des structures légales ou constitutionnelles de l’Etat, mais ce à deux conditions : 

(1)  Les moyens utilisés à cet effet doivent être à tous points de vue légaux et démocratiques ;

(2)  Le changement proposé doit être compatible avec les principes démocratiques fondamentaux. Il en découle qu’un parti politique, dont les

      responsables incitent à recourir à la violence, et/ou proposent un projet politique qui ne respecte pas une ou plusieurs règles de la

      démocratie ou qui vise la destruction de celle-ci ainsi que la méconnaissance des droits et libertés qu’elle reconnaît, ne peut se 

      prévaloir de la protection de la Convention contre les sanctions infligées pour ces motifs.

 

Talisman NASREEN nous invite à critiquer l’Islam dans son dernier livre comme à chaque passage télé tout ainsi que Ibn Waraq et son livre « Pourquoi je ne suis pas musulman »  propose de dénoncer les travers de l’Islam. De son côté, Abdelwahab MEDDEB, écrivain et professeur de littérature comparée Europe / Islam à l’Université Paris X, déclare avoir un sentiment de tristesse devant le déclin du peuple arabe face à la montée du Wahhabisme sur les terres musulmanes comme sur celles de France. Il nous faudra, bien sûr, revenir sur nos déclarations comme « La Libre Pensée n’embouchera pas les trompettes de ceux qui stigmatisent la singularité du culte musulman. » ( La RAISON n°477- p 7)

 

                            J.Dechaume